dimanche 14 février 2010

Emergence de yourte

Lundi 13h30. La troupe attaque la partie sans doute la moins agréable de la tournée : le montage de la Yourte.. Il fait froid, le soleil annoncé par Météo France est bien bien caché. Tellement qu'on arrive pas à le voir. Mais au moins, il ne tombe rien, ni pluie ni neige.

En 1er lieu, il convient de vider les vans et les remorques. Je donne la main, on essaie de disposer toutes les caisses avec une certaine logique : cables, décor, costumes, outils....

Ensuite, on étale la base, façon bâche à camion plastifiée. Elle permet d'isoler la structure de l'humidité et (un peu) du froid émanant du sol. L'équipe cherche l'endroit adéquat pour la déposer, c'est à dire le plus plat possible. Cette base, c'est le diamètre de la yourte. Ca me semble rikiki. On tient à 80 là dedans??

La bâche étalée, on pose les 2 portes, diamétralement opposées. On déploie alors les treillis en bois, en les fixant entre eux et aux portes par l'intermédiaire de lanières en cuir.



Pendant que les 3 hommes aidés par 2 intérimaires s'occupent du laçage, Gwen s'attèle au montage de l'échafaudage.



Sur cet échafaudage, Christophe et Vincent vont hisser la roue en bois qui constitue la structure supérieure de la yourte. C'est son toit en quelque sorte. D'humeur taquine, Gwen fait remarquer qu'elle n'a pas serré les vis papillon. Les 2 larrons étaient d'ores et déjà en haut de l'échaffau(dage). Mais bon, ça n'a pas l'air de les déranger plus que ça. Une fois la roue calée en haut sur leurs têtes, ils ont entamé une conversation métaphysique dont les tenants et aboutissants m'ont malheureusement échappé!



Il faut faire assez vite à ce moment là. Mine de rien, la roue pèse son poids, et l'équilibre des 2 est un peu précaire là-haut. Les personnes au sol s'attèlent donc rapidement à stabiliser la roue en hauteur. Comme pour les tipi, l'armature se compose de tiges qui, une fois harnachées, s'auto-équilibrent. Quand 9 d'entre elles sont enfin fixées, la situation est considérée comme stable. Christophe et Vincent redescendent parmis nous.



Il faut alors consolider la structure en installant les autres tiges. 80 en tout, reliant les treillis à la roue.



C'est un peu long, et le froid n'arrange pas les choses : les doigts endoloris transforment la fixation des lanières en chemin de croix.



14h45 : je dois partir, j'attaque le boulot à 15h.. Dur dur de concilier les 2, j'ai l'impression de courir partout, sans arrêt.

Je laisse la troupe poursuivre le montage. Avec l'entraînement, ils arrivent à finaliser le montage de la yourte, les installations électriques et le décor en 4 heures. Ce jour-ci ils finiront vers 17h. Une fois que les treillis et les tiges sont unifiés, l'armature est consolidée et auto-équilibrée. Il convient alors de dresser les murs. Des panneaux de feutre trouvent leur place sur les parois, se fixant sur les treillis et les tiges. La yourte est alors isolée de la lumière et du froid (si si, je vous l'assure!!). Il est également nécessaire de recouvrir le tout d'une toile imperméable et solide, un peu moins épaisse que la bâche au sol. C'est le garant de l'imperméabilité de la yourte. A partir de là, la phase critique est passée. La troupe débute le travail en intérieur, finalisant l'installation des décors mais aussi de la régie son et lumière..

Hormis quelques petites frayeurs générées par l'instabilité des branchements électriques, pas de mauvaise surprise. Si peut être une : malgré les précautions qui ont pu être prises, la pente du substra a généré une inclinaison certaine du toit de la yourte, mais aussi du sol. Imperceptible pour moi, mais pas pour Vincent et Gwen. Problématique pour les représentations. Il faudra faire avec et prendre sur soi. Mais le plus important est atteint: le public peut être accueilli, le spectacle se fera dans des conditions qui passeront pour optimales aux yeux des spectateurs..