Enorme journée au programme. Pas mal de bornes, pas mal de piste, et surtout beaucoup beaucoup de temps forts à voir..
Arrivée au Lac Mývatn (littéralement : le lac des moucherons), vu depuis la R1. C'est une réserve ornithologique exceptionnelle.
Extrémité sud du lac Mývatn, vue depuis Kalfaströnd
Petite ballade dans la réserve de Höfði, en partie boisée, à l'extrémité du lac Mývatn. Pour l'instant, pas de moucherons, mais pas énormément de canards non plus. Comme depuis le début, des petits sentiers sont impeccablement aménagés et entretenus. Le biotope n'est que peu impacté, et aucun détritus ne vient souiller le milieu.
Le lac est parsemé de tuffs volcaniques, formations de lave qui se sont échappées de l'écorce terrestre sous la pression exercée, puis en refroidissant se sont solidifiées sous des formes tarabiscotées. Le contraste avec la pureté de l'eau est saisissant.
Des trolls de lave..
On a programmé une petite rando. L'objectif est de traverser le champ de tuffs de Dimmuborgir pour relier le stratovolcan Hverfjall, cratère relictuel explosif. Le temps est clément, on prendra une saucée juste à la fin du retour..
La plus grosse arche, entre 5 et 10 m de haut je pense.
Au loin, les flancs du cratère..
On attaque l'ascension, difficile car on a opté pour le tracé court, qui monte droit dedans.
En se retournant, on embrasse du regard la globalité de Dimmuborgir
A notre droite, d'autres volcans
La montée est un peu physique. Mais une fois au sommet, c'est grandiose..
Le fond du cratère est un modèle de graphisme zen.
On entreprend le tour du cratère (1,5km pour la circonférence au sommet)
Une vue sublime sur les zones géothermiques de Námafjall. Contrastes de couleurs absolument fous!! On ressent la puissance de la terre, on a l'impression de pouvoir toucher l'activité volcanique, d'être au coeur de la création, à deux doigts du magma et quelques encablures de la lune.
La classe islandaise. Plutôt que de planter des panneaux d'interdiction de passage, ils installent des passerelles pour franchir les clôtures. On en trouve partout, ça permet de ne pas endommager les clôtures et ça facilite la progression des marcheurs. La classe..
Une fois en bas, on fait le tour du cratère par le bas. C'est plus long, la circonférence à la base étant proche des 5km. Et là, on découvre les moucherons. Un peu galère, mais rigolo quand même!
Une bonne saucée, juste à l'arrivée à la voiture. On va donc se faire un pique nique islandais, c'est à dire à l'arrache dans la bagnole, comme deux pouilleux! Mais les paysages sur la route sont dantesques!
Vue pour le pique nique...
La Road 1 serpentant dans la lune..
On arrive à Námafjall, une zone avec une forte activité géothermique. L'odeur de souffre est très forte. Les taches blanches au sol correspondent à des températures de l'ordre d'une centaine de degrés.
Bienvenue sur la lune
Du bruit (les cocottes minutes sont impressionnantes), de la chaleur, des odeurs, des contrastes de couleurs. Epoustouflant!
Sur les photos, vous avez pu voir les nuages noirs s'amonceler. On a pris une énorme radée, alors qu'une autre rando était prévue, vers les volcans Krafla and Víti. Les boules..
Conduites forcées sur les flancs du Krafla dans le Leirhnjukur. La centrale thermique est impressionnante. Elle alimente une grosse partie de l'Islande en électricité, notamment tout le bassin d'Akureyri.
Une énorme conduite forcée passe au dessus de la route
On reste en voiture et direction les canyons de la Jökulsá á Fjöllum, un fleuve prenant sa source sous le Vatnajökull, le plus grand glacier d'Islande.
Le paysage le plus intéressant des rives de ce fleuve se trouve à environ 30 kilomètres avant qu'il n'atteigne l'Océan Arctique. Le fleuve se jette sur les chutes Dettifoss et Selfoss et passe par la gorge Jökulsárgljúfur. Cette gorge, lieu du Parc National de Jökulsárgljúfur, fut formée par un événement rare dans l'histoire de la Terre: l'éruption d'un volcan directement au-dessous du fleuve. Une explosion énorme s'ensuivit et déchira les montagnes des environs. Par la suite, le fleuve engrava son lit dans ce paysage de chaos.
La 1ère chute que l'on découvre est Dettifoss. On dit d'elle que c'est la plus puissante d'Europe, avec un débit d'environ 200 m3⋅s-1 pour une hauteur de 44 mètres.
Dans son cours, 500 000 tonnes de débris sont charriés par an.
Elle fait une telle quantité d'embruns qu'à sa gauche (droite sur la photo) il y a de la végétation, alors qu'alentours on ne trouve que du minéral, c'est une véritable oasis dans le désert.
Le vacarme est assourdissant, la puissance étourdissante
On remonte un peu le canyon pour arriver à Selfoss. Il y a moins de monde, on profite plus de ce lieu dantesque
Canyon Jökulsárgljúfur, en aval de Dettifoss.
Une journée chargée, mais des couleurs et des images pleins les mirettes. Dépaysant et époustouflant. La nature à l'état brut, la force des éléments étalée devant nous tout au long de cette journée inoubliable.